Iza Hawa

« J’élève ce corps en ruine, j’élève cette performance majestueuse et renversante, aux organismes internationaux qui défendent la dignité humaine, la vie, l’amour, la liberté, le droit à l’existence, les droits des villes et de leurs peuples, ainsi qu’à l’UNESCO et à la Cour Internationale de Justice de La Haye, en tant que document qui denonce le « crime de guerre » et les violations systématiques des droits des Libanais, de destruction sociale, d’oppression et de génocide collectif envers Beyrouth et ses habitants. L’excellente chorégraphie et mise en scène d’Ali Chahrour et de toute son équipe, notamment Roger et Hanane, m’a fait sentir que Beyrouth sur, ou hors scène, ne peut pas mourir - ne mourra pas. Je m’incline respectueusement devant cette œuvre. »

« Dès notre entrée en salle, on fit face à notre réalité la plus pure; laissant dehors à ses portes nos souffrances quotidiennes pour nous accorder, ensemble unis au sous-sol du théâtre, le droit de lutter pour survivre. Comme le chant des pigeons au dessus de notre ville agonisante, qui face à sa mort inévitable, s’accroche à nous pour survivre, à tout ce qui reste de nos nerfs, de nos âmes et de nos cœurs. Je reçois la performance d’Ali Chahrour et de ses collaborateurs comme un grand message d’amour et j’aimerais croire que malgré ce qui s’est passé et se passe encore, l’amour reste plus grand que tout. »